Interview
Comment vous est venu le sujet de ce roman ?
Ce livre est en lien étroit avec mes activités de consultant et de coach.
Depuis 30 ans, j’accompagne des équipes et des directions autour des questions managériales et depuis 2015 je me suis spécialisé dans les méthodes de réduction du stress.
J’ai constamment été amené à travailler sur le thème du rapport au travail, sur le sens et la place que chacun donne à celui-ci dans sa vie. Par ailleurs je suis passionné par les questions relatives à l’épanouissement personnel.
Reprendre ces deux thématiques comme fil conducteur du roman était naturel !


On peut travailler sur ces thématiques sans écrire un roman !
C’est vrai, vous avez raison mais j’ai toujours eu un très fort besoin de partager, de transmettre.
Dans ce roman, j’ai voulu rendre accessible et je l’espère agréable, le parcours d’un personnage qui peut permettre à chacun de s’identifier.
Celui-ci se confronte à des systèmes et à lui-même au travers de ses représentations, de ses croyances, de ses valeurs. Il va devoir puiser dans ses ressources personnelles et progresser.
C’est donc là où apparait le personnage de Julien.
Oui, effectivement, l’idée m’est venue de transposer dans une fiction des éléments sur lesquels je travaillais au quotidien.
J’étais nourri de problématiques qui revenaient de façon récurrente dans les équipes que j’accompagnais.
Le fait que des situations similaires puissent se déployer dans diverses structures, avec des personnes très différentes m’a interpellé.
C’est à partir de ce constat que j’ai créé le personnage de Julien avec beaucoup de réalisme, tant et si bien qu’aujourd’hui, des lecteurs ou lectrices me disent « Je retrouve ce que j’ai vécu, ce par quoi je suis passé. »
J’observe que ce roman permet de se projeter et de mieux se comprendre.

Ecrire un roman de plus de 300 pages nécessite du temps. Comment fait-on lorsqu’on a une activité professionnelle déjà bien remplie ?
D’abord, il faut aimer écrire ! Chez-moi c’est une envie de toujours. Elle est venue par la lecture dès l’adolescence.
A cette époque, mes auteurs étaient MALRAUX, GIDE, CELINE, BRETON, SARTRE, BECKETT, DOSTOIEVSKI…
Je dévorais leurs romans et leurs pièces de théâtre. Cela nourrissait mon imaginaire.
Progressivement, je me suis pris au jeu de l’écriture, j’ai pris mon temps, puisque j’ai commencé courant 2019 et que le livre a été publié en décembre 2024. Au tout début, ce n’était pas encore un roman, c’était seulement le journal intime de Julien.
Progressivement je me suis aperçu qu’il était difficile de produire un livre uniquement sous cette forme littéraire, d’autant qu’au fur et à mesure des personnages apparaissaient dans l’histoire.
Donc je l’ai réécrit sous forme romancée jusqu’à ce qu’il devienne “Quand se lève, le Soleil…”
L’écriture d’un roman est chronophage mais quand c’est une passion, on trouve le temps même la nuit parfois ! C’est aussi un travail sur soi, jalonné de moments de forte intensité autour d’une profusion d’idées, puis des temps d’arrêt, de prises de recul, de réécritures, de corrections, de relectures, de doutes aussi jusqu’à l’édition.

Vous avez organisé le récit en quatre parties, est-ce que vous pouvez détailler ?
En fait il est question d’une construction du récit pour lui donner une cohérence. Le lecteur ne doit pas se perdre, tout doit être fluide, bien pensé puisque c’est un roman qui se déroule entre janvier 2015 et mars 2023.
C’est une période assez longue qui est en phase avec ce que nous avons eu à vivre collectivement.
Il faut donc disposer d’un cadre précis pour le déroulement de l’histoire. Je savais d’où je partais et j’avais une idée de comment l’histoire se terminait. À partir de là j’ai dessiné une frise chronologique pour placer les différentes étapes afin d’avoir de la cohérence entre la vie de Julien, les moments clés et quelques faits historiques.
Pour l’écriture, j’ai tendance à laisser venir ce qui vient, je ne me censure pas. Même si, lorsque j’écris quelque chose, j’ai conscience que ce n’est pas très bon, je l’écris quand même parce que je ne veux pas perdre l’idée. Ce n’est qu’après que je retravaille le texte.
Au fil du temps le manuscrit a été divisé en quatre parties au travers de situations que nous rencontrons tous dans nos vies quotidiennes.
La première est l’impermanence parce que nous sommes toutes et tous confrontés à cela. Rien ne dure. Je voulais que tout soit réel pour qu’il soit possible au lecteur de se projeter.
La deuxième grande partie du livre correspond à la chute parce que dans nos vies nous rencontrons des difficultés, parfois des chocs, auxquels nous avons à faire face avec plus ou moins de facilité.
Puis vient la reconstruction, les moments dans la vie au cours desquels nous remontons la pente. On observe ici comment Julien se rétablit et se reconstruit grâce à ce qu’il est au plus profond de lui-même et aussi à des rencontres, à ses amis et à certaines méthodes comme la méditation de pleine conscience, le coaching et la psychologie positive.
Puis vient la dernière partie que j’ai intitulée l’envol. Je voulais indiquer des voies de réalisation de soi au travers d’approches complémentaires accessibles à tous. Dans ce roman d’apprentissage le lecteur est invité à s’ouvrir et à s’élever.
Je veux conclure simplement en disant que c’est un roman qui donne envie de vivre !


Et lorsque le roman est écrit, il faut l’éditer.
Oui lorsque l’auteur considère que le manuscrit est abouti, il part à la recherche de l’éditeur.
C’est une autre période qui commence parce que les éditeurs reçoivent énormément de projets et je dois ici remercier Jean-Pierre GAYRAUD de Cap Bear Editions qui m’a fait confiance et qui a décidé d’éditer ce roman.
Est-ce qu’il y en a un prochain à venir ?
Oui, c’est déjà bien avancé. Il devrait être disponible fin 2025.
C’est une suite ?
Non, ce second roman est écrit sur un thème différent mais toujours avec un personnage principal qui se confronte à lui même au travers des réalités du moment, qui cherche et qui progresse.
